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Robert Helps
Œuvres interprétées en concert par Andrew Infanti
Robert Helps (1928-2001) se réclamait avec une juste fierté d’une tradition de pianistes-compositeurs. Dans chacune de ses œuvres, il cultiva sa sensibilité personnelle en dialoguant avec le vaste répertoire dédié à son instrument.
Du catalogue considérable de son Œuvre, Andrew Infanti retient trois compositions :
• Berceuse est une œuvre pour 2 pianos, 6 mains, créée en 1996, interprétée en concert par Andrew Infanti, Thomas Christensen et Sergey Schepkin ;
• Shall We Dance pour piano solo est une pièce composée en 1994, interprétée en concert par Andrew Infanti ;
• Testament est une transcription homonyme de la mélodie d’Henri Duparc (pour voix et piano, 1885) qui fut composée par Robert Helps en 1998. Elle est interprétée en concert par Andrew Infanti.
Berceuse pour 2 pianos, 6 mains (1996)
En mettant en opposition les jeux du soliste d'une part et du duo de piano à quatre mains d'autre part, Robert Helps façonne une ambiance ambivalente faite de rêverie et de cauchemar, de berceau et de tombeau. Tout à la fin de ce morceau étrange, le compositeur s’essaye à une forme de synthèse vacillante entre les termes de sa proposition musicale.
Shall We Dance pour piano solo (1994)
Robert Helps précise que l’œuvre est « sensuelle mais sérieuse. » Sans parenté aucune avec la chanson populaire homonyme de Gershwin (et sans le point d’interrogation de celle-ci), le Shall We Dance de Helps représente sans doute le chef-d’œuvre de ce grand pianiste-compositeur. Andrew Infanti a eu la chance de travailler ce splendide morceau avec celui qui fut son maître, et aussi de le jouer en maintes occasions.
Testament pour piano solo (1998)
Robert Helps a publié quatre transcriptions pianistiques de répertoire vocal. Testament, la dernière d’une série commencée en 1988, repose sur une mélodie torturée d'Henri Duparc. La transcription de Helps reste très fidèle à l’écriture originale, mais parvient à évoquer un monde sonore inédit, principalement par une indication de tempo plus fougueuse que celle (« modéré sans lenteur ») de Duparc.


